Wu-Wei
Compagnie Yoann Bourgeois (création 2012)
Direction musicale Jean-Christophe Frisch
Onze acrobates chinois et huit musiciens du Balkan Baroque Band revisitent avec passion Les quatre saisons de Vivaldi, sous la direction du metteur en scène et acrobate Yoann Bourgeois.
Ancien élève du Centre National des arts du cirque et du Centre National de danse contemporaine dAngers, Yoann Bourgeois a plus dune corde à son arc: jongleur, trampoliniste, danseur, metteur en scène… Entre danse, musique et cirque, il aime à défier les lois de la pesanteur, explorant la thématique obsessionnelle et hypnotique de la chute. Après une création atypique qui empruntait son titre à LArt de la fugue de Jean-Sébastien Bach, son nouveau projet pose un jalon supplémentaire dans sa recherche dune autre écriture du cirque, adoptant le principe dun contre-point musical donné à la performance physique et esthétique.
Pour cette nouvelle création, il associe onze acrobates formés à lOpéra de Pékin et lEcole de cirque de Dalian (Chine) et lorchestre du Balkan Baroque Band. Les quatre saisons de Vivaldi forment la ligne temporelle de la composition du spectacle. Printemps, Été, Automne, Hiver, les quatre concertos dessinent les transformations dun paysage soumis au temps. Sur le terreau fertile de cette oeuvre phare de la musique savante, survolant le vallonnement dun sol recouvert de verdure, sélèvera un vivifiant jaillissement délans, courses, sauts et chutes: tirer un cerf-volant, courir à travers champ, jouer à se battre, costumer quelquun ou bien flâner à bicyclette, limpression de légèreté de ces activités rencontrera en fond de scène lévocation de la grande Histoire. À travers les tableaux de ces instants de vie, la scène se charge dune multiplicité dépoques. Ainsi Wu-Wei tente de matérialiser le temps. En Chine, la durée est liée à la saison. Être de saison, cest savoir accompagner les processus de la nature. Cette position face au monde pousse à ne pas intervenir pour justement laisser advenir. Sagesse de se laisser traverser par les forces plutôt que de forcer les choses. Ainsi se définit le Wu-Wei, une notion de taoïsme dont la traduction littérale serait le «non-agir». Non pas en tant que signe dimmobilisme ou de passivité, mais au sens dune action fluide et sans force. Cest ainsi, inspiré de la pensée légendaire de Lao Tseu, que Yoann Bourgeois recherche lendroit idéal où lenvol dun corps est à son apogée. Ponctuant les phrasés musicaux des quatre concertos de Vivaldi, une fraîcheur, une inventivité et une poésie circassienne sans précédent.
MÉDIAS :
Ce circassien sait faire entendre la musique du corps dans lespace, ses suspensions, ses élans, ses renversements. Il semble partir à laveugle pour mieux écrire un poème du lâcher-prise, délicat, fragile comme la pointe dun pied en équilibre sur le bord dune marche.
Samedi 9 mars 2013 à 20h30 au Carré à Sainte-Maxime
Tout public – Dés 8 ans, grande salle
Durée : 1h30
21/ Carte 15
Tarif Réduit : 12/ Carte 8
MC – octobre 2012
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