Présidente de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Var, (CPME) et vice-présidente de l’Union Patronale du Var, Véronique Maurel relaie l’enquête menée par sa confédération professionnelle, menée du 2 au 12 avril, auprès de plus de 3000 chefs d’entreprise, les résultats sont alarmants : le retentissement sur l’activité des entreprises est très lourd.
60% des dirigeants de TPE-PME constatent une baisse de leur chiffre d’affaires supérieure à 50% au mois de mars.
Encore plus inquiétant : plus d’un dirigeant sur deux (55%) craint la faillite de son entreprise,
et ce d’autant plus que 36% des entreprises ne disposent pas d’une trésorerie leur permettant de couvrir plus d’un mois d’exploitation.
Ces difficultés sont renforcées par le fait que 39% des TPE-PME subissent des retards de paiement.
Autre enseignement, si 80% des dirigeants ont le sentiment d’avoir été épaulés par leur banquier, ils sont 76% à déplorer le manque de soutien de leur assureur.
La CPME renouvelle donc instamment son appel à ce que les pertes d’exploitation des TPE-PME assurées soient enfin couvertes par les assurances.
Note plus positive, la mise en œuvre des aides de l’Etat est bien accueillie, 81% des entrepreneurs s’estiment bien informés sur des dispositifs qu’ils sollicitent massivement,
83% ont déjà fait une demande d’activité partielle,
51% une demande de report des échéances fiscales et sociales, 28% ont demandé à bénéficier du prêt garanti par l’Etat (PGE) et 60% des TPE ont sollicité l’aide du fonds de solidarité.
Le gouvernement a fait un effort important pour mettre en place un dispositif d’aides conséquent, effort renforcé grâce à l’appui de la Région Sud et de certaines collectivités et agglomérations.
D’après la Présidente confédérale, Il faut continuer à renforcer les mesures d’appuis, notamment avec le relèvement de certains plafonds, l’assouplissement de modalités d’obtention des aides.
Face à la gravité de la situation, et pour envisager une reprise rapide et concrète, l’Union Patronale du Var et la CPME Var,
militent pour que le report des charges se transforme en exonération, quitte à ce que ces exonérations se transforment en investissement pour les entreprises pour la transition écologique, numérique, par exemple.
Les problèmes de trésorerie d’aujourd’hui, d’après Véronique Maurel, ne pourront être qu’amplifier par la perte des Chiffres d’affaires, et ce que les chefs d’entreprise ne peuvent payer maintenant, ne sera pas possible non plus, plus tard s’il n’y a qu’un report.
La confédération patronale insiste sur l’importance de l’exonération des charges.
La vice-présidente de l’UPV souhaite que pour les délais de versement des aides de l’état , il faut qu’ils soient fait le plus rapidement possible, afin que ces soutiens n’arrivent pas trop tard. Pour l’avenir, l’organisation patronale est déjà mobilisée et ce même si la situation est difficile voir catastrophique pour certains de ses adhérents.
Le cap est donné par la CPME, la sortie du confinement prévue le 11 mai va permettre de pouvoir retravailler.
Le syndicat professionnel demande la prolongation des aides aux entreprises – chômage partiel, fonds de solidarité, Prêts Garantis par l’Etat – pour permettre aux entreprises de tenir et de redémarrer rapidement.
La CPME demande l’annulation généralisée des charges et souhaite que les secteurs ou entreprises qui ne pourront
réouvrir en mai soient tout particulièrement soutenues et accompagnées sous
peine de disparition pure et simple.
Toutefois, d’après la Présidente, le retour au travail des salariés reste « un peu flou » notamment en ce qui concerne « la protection physique ». Elle regrette que des ambiguïtés persistent encore pendant cette période, entre les exigences contradictoires liées au confinement et les incitations à la reprise au travail.
Toulon le 20 avril 2020
Coronavirus Var INFO83