Remplaçant de luxe cette saison, le demi de mêlée ex-Perpignanais et Racingman, ronge son frein en attendant des jours meilleurs. A tout juste 31 ans, deux sélections en Equipe de France (2007) et un titre de champion avec Clermont-Ferrand (2009), Nicolas Durand savoure sa place de titulaire samedi à Bordeaux contre l’UBB.
Question : Alors Nicolas comment abordes-tu ce match contre Bordeaux ?
Nicolas Durand : C’est un match difficile à l’extérieur, Bordeaux n’a jamais rien lâchée sur son terrain depuis le début de saison. Elle est ambitieuse dans le jeu avec un véritable état d’esprit.
Question : Comment analyses-tu ta saison au sein du Rugby club Toulonnais ?
Nicolas Durand : C’est vrai que quand on est un joueur de haut niveau on souhaite avoir plus de temps de jeu. C’est certain que pour l’instant je n’ai pas eu le temps que je voudrais. La concurrence joue, j’accepte les choix du coach. J’essaye de travailler et de donner le meilleur de moi même, je ne suis pas à cent pour cent de mes possibilités. Il faut que je prenne des repaires. Quand on joue moins c’est pas évident. Maintenant je prends ce qu’on me donne et j’en suis content.
Question : Vous partez affronter Bordeaux avec un effectif réduit ?
N.D: Il ne faut pas se prendre la tête avec ça, on sera vingt-trois Toulonnais à Bordeaux. On aura envie de défendre les couleurs Rouge et Noir. Peut-être que certains joueurs manqueront de rythme et d’automatisme. Si on est courageux et impliqués cela se passera bien.
Question : Comment évaluez-vous le championnat cette saison par rapport aux saisons précédentes ?
N.D: Je pense que le niveau est à peu près constant. Mais c‘est sûr que par rapport aux saisons précédentes il y a des équipes qui s’étoffent de plus en plus. Les effectifs sont de plus en plus importants. Avant, lorsque l’on jouait dans une équipe de haut de tableau, on savait qu’il y avait trois, quatre match de gagner. Aujourd’hui tous les matches sont difficiles et toutes les équipes sont sérieuses.
Question : Sébastien Tillous-Borde blessé, Fred Michalak en Equipe de France, c’est une opportunité rêvée pour vous de gagner du temps de jeu ?
N.D: Bien sûr, mais je ne me mets pas de pression particulière. Samedi, je suis très content d’avoir le numéro neuf dans le dos, j’espère que ça continuera après. Je prends tout ce qu’on me donne.
Question : Pour vous y a-t-il une différence entre les supporters de Perpignan et ceux de Toulon ?
N.D: Déjà Toulon c’est plus grand que Perpignan, mais c’est deux régions qui se ressemblent. Il y a beaucoup de similitudes entre-elles. Peut-être qu’il y a plus de ferveur ici, j’en sais trop rien mais en tout cas c’est deux peuples passionnés.
Propos recueillis par Patrick Issartier – Vendredi 08 février