Après avoir passé la traditionnelle visite médicale, et paraphé son contrat de deux ans, le pilier droit Italien Martin Castrogiovannia a répondu aux questions de la presse.
Le parcours de Castrogiovanni en quelques lignes:
Martin Castrogiovanni a 31 ans et a évolué aux Leiceister Tigers pendant 7 saisons. Durant cette période, il a remporté 4 fois le championnat d’Angleterre et a été élu meilleur joueur du championnat en 2006-07.Ce grand joueur d’1,88m et 119 kg est né en Argentine, à Parana, il a ensuite été naturalisé italien. Il a joué 96 fois pour l’équipe transalpine, joué 2 coupes du monde (2007 et 2011) et participé à 11 tournois des Six Nations.
Question : C’est une fierté d’être à Toulon ?
Martin Castrogiovanni : Je suis très honoré d’être ici. Toulon est un club qui fait rêver. Les meilleurs joueurs du Monde sont à Toulon. C’est un rêve qui se réalise.
Q : Vous ne devez pourtant pas garder un bon souvenir de votre dernier match à Toulon (Toulon-Leicester 21-15 en quart de finale de H Cup) ?
M.C : C’était un match très difficile, mais le stade était magnifique et l’ambiance excellente.
Q : Toulon a une bonne image à l’étranger ?
M.C : Cela fait quelques années que Toulon est sur une pente ascendante. Quand j’étais à Leicester, on se disait qu’il n’y avait pas beaucoup de points faibles dans cette équipe.
Q : Est-ce que l’ambiance méditérranéenne est importante pour vous ?
M.C : Je suis Italien né en Argentine. J’ai un coté latin, j’aime la passion et la folie de la méditerranée. C’est très different à Londres.
Q : Vous êtes surpris par le titre Européen du RCT ?
M.C : Le match contre Leicester a été très diffcile pour nous. Après nous, il y a eu le match contre les Saracens (24-12) puis la finale contre Clermont-Ferrand où les Toulonnais ont montré beaucoup d’efficacité. C’est une équipe qui a de grandes qualités.
Q : Il y a beaucoup de stars dans le club. Vous même, vous êtes très mediatisé. Est-ce que cela vous plait ?
M.C : J’aime pas le mot star, je suis un joueur de rugby comme les autres, je suis là pour essayer de gagner. Jonny Wilkinson est une star, mais il ne se voit pas comme tel. Moi je fais mon boulot, je m’entraine dur, je mouille le maillot, et je pense que c’est ce que les gens respectent.
Q : Vous n’avez pas peur d’être un remplacant de luxe en intégrant un club comme Toulon ?
M.C : La concurrence c’est très bien pour une équipe. Quand tu sais que quelqu’un peut prendre ta place, tu te donnes à cent pour cent pour la garder.
Q : Les négociations ont été longues et compliquées. Comment vous les avez vécues ?
M.C : Cela a été une très longue période. Mais mon grand-père disait toujours “les belles choses viennent pour ceux qui attendent”.
Q : C’est un contrat de deux ans et vous avez 31 ans. Toulon est-il votre dernier club ?
M.C : Ça depend de mon état physique. J’adorerai jouer la prochaine coupe du Monde, puis prendre ma retraite internationale. J’espère finir ma carrière à Toulon.
Q : Vous avez déjà croisé les supporters Toulonnais ?
M.C : Je suis arrivé lundi. Je viens de rencontrer quelques supporters devant la salle de musculation. Je me souviens surtout, de la passion des supporters, lors du match où je jouais pour Leicester. Ils m’ont hués la dernière fois, j’espère qu ils vont me soutenir cette fois.
Q : Vous connaissez le championnat français ?
Le Top 14 est le meilleur championnat d’Europe, c’est très physique et j’espère y faire mes preuves.
Propos recueillis par Zaineb Moumen – Photo Patrick Issartier
Pour écouter Martin Castrogiovanni, cliquez sur le lien ci-contre
Traduction : Tom Whitford