Magnifiques seynois !
Si les seynois attendaient leur match référence depuis le début de saison qu’ils ne le cherchent plus. Leur victoire face à Mâcon est de celle qui marque les esprits. Dans cette rencontre irrespirable jusqu’à la dernière seconde et le drop libérateur de Fred Arniaud on a eu droit à toutes les émotions que peut procurer un excellent match de rugby. Pour commencer, deux belles générales ponctuées d’une expulsion de chaque côté (Paoli à La Seyne et Baleinadogo à Mâcon). Puis, une domination constante des Bleu et rouge locaux face à un adversaire supérieurement armé avec sa kyrielle de joueurs étrangers mais se contentant d’un jeu trop restrictif et le payant sous le forme d’un essai d’Horb en débordement. Enfin, une conclusion insoutenable puisque s’arc-boutant sur leur avance de sept points (13-6) et même à 13 contre 14 après l’expulsion d’Horb pour placage cahédrale à l’heure de jeu, les protégés du trio Cottin-Prospero-Pezery ne baissèrent pas la tête. Le suspense atteignit alors son paroxysme puisque Falconetti l’arrière seynois n’assura pas une touche dans le camp bourguignon alors qu’il restait moins de deux minutes au chronomètre. Retour de manivelle, la relance de 80 mètres s’avéra fatale puisque aboutissant à un essai d’Achabar entre les perches suivi d’une transformation qui mirent les deux équipes à égalité (13-13) et médusa Marquet. Les visiteurs pouvaient s’embrasser, la suite les fit pleurer.
Succès mérité
En ce jour où on honorait la mémoire d’un ancien du club le pilier Tito Bazzucchi fier combattant s’il en était, La Seyne ne pouvait pas en rester là. Comme si une étoile veillait sur les porteurs de la tunique Bleue et Rouge. On jouait alors les arrêts de jeu et sur le renvoi Julien Capdeillayre et ses potes multiplièrent les pick and go cherchant la faute adverse. Finalement Chambon servit Fred Arniaud pourtant malheureux dans son rôle de buteur samedi mais par ailleurs excellent dans le jeu, qui envoya La Seyne au paradis. Les varois méritaient ce succès acquis au terme d’un combat de tous les instants et d’un dépassement de soi extraordinaire. Une rencontre qui fera date et laissa les spectateurs de Marquet pantois. Et dont les héros ressortirent lessivés il n’était qu’a croiser Julien Capdeillayre et Benoît Senac qui effectuaient leur rentrée et portaient les stigmates de ce combat de titans. Et dire que samedi il faut remettre ça à Romans avant d’accueillir Aix-en-Provence.
Un mot enfin sur l’équipe B qui en ouverture a chuté à la toute dernière minute devant son homologue mâconnaise désormais seule en tête au classement.
Rédaction : Christian PICHARD – Crédit Photos : Guillaume Luque / http://www.gluque-photographe.com/