Nathalie Bicais maire de La Seyne : entretien réalisé par Thierry Daven le 25 octobre 2021
il y a un peu plus d’un an, nous avons suivi la campagne des municipales à la Seyne-sur-mer. Nous avons souhaité faire un point sur la mandature de Nathalie Bicais maire de La Seyne, depuis dix huit mois maintenant.
Bien sûr il y a eu la crise sanitaire qui est passée par là, mais à l’époque nous lui avons posé la question, c’était en direct sur info83, que faut-il changer à la Seyne-sur-mer et rapidement la réponse a été : l’image, il faut changer l’impact que les Seynois eux-mêmes ont de leur ville.
Dans cet entretien Thierry Daven évoque : l’embellissement de la ville, la sécurité, la rénovation du centre ville, l’environnement, la circulation, l’économie, la culture, les présidentielles et les législatives.
Transcription de l’entretien avec Nathalie Bicais maire de La Seyne
T.D : “ Que faut il changer à la Seyne-sur-Mer ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ Je pense qu’en terme d’image on a réussi quand même a impulser une nouveauté, nous avons créé un cadre de vie beaucoup plus valorisant, je pense notamment à toutes les plantations que nous avons eu l’occasion de faire sur les voies primaires de la ville, l’entrée de ville, sur le port, ça a été extrêmement apprécié.
mais aussi avec des expositions comme PhotoClimat qui vient de démarrer, ce sont des atouts majeurs sur la reconquête de l’image de la ville. “
T.D : “ Le mot sécurité c’était un des thèmes majeurs de ces municipales, vous évoquiez notamment le PC sécurité à l’époque, vous dénonciez le peu policiers municipaux, aujourd’hui la situation a changé “
Nathalie Bicais : “ Oui elle a changé, il y a plus de présence physique puisque nous avons recruté six agents, il y a un PC sécurité, en fait une centrale de surveillance urbaine qui va voir le jour à Garibaldi dans un ancien local des sports, donc on aura vraiment un centre de supervision urbaine, adapté à la dimension de la ville. On aura, à partir de la piétonnisation du centre-ville dont nous allons sans doute parler, une brigade anti incivilités qui va en fait regrouper les ASVP avec la brigade de l’environnement, pour vraiment se déployer dans le centre ville, à pied, à vélo, pour assurer un minimum de bien-être et ce seront entre 16 et 18 agents qui vont se relayer pour vraiment reprendre en main tous les mauvais comportements. “
T.D : “ Vous parliez, vous évoquiez, la tolérance zéro, vous l’appeliez de vos vœux à l’époque, ça a changé également ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ Bien sûr mais surtout nous venons aussi sur les problèmes de bruit, le problème de vitesse, les gens sont très demandeurs à la sécurité, ça a un spectre très large et aujourd’hui on a un chef de la police qui change beaucoup de choses parce qu’ on va pouvoir mettre une coordination plus importante. Il y a 28 agents de police nationale en plus et nous avons des objectifs extrêmement clair et nous faisons monter en gamme vraiment les interventions et tout le secteur de la sécurité à la Seyne-sur-Mer. “
T.D : “ La délinquance a augmentée au plan national est-ce qu’au niveau local avec cet apport, elle a baissé ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ C’est à dire que nous avons monté un GLTD (Groupement Local de Traitement de la Délinquance) c’est la police nationale et municipale, mais c’est aussi la justice pour intervenir rapidement sur des infractions et surtout pour traiter les problèmes de drogue parce que il est certain que dans des quartiers nous avons des ce souci majeur qui est à peu près dans toutes les villes d’ailleurs je rassure tout le monde mais nous avons la chance d’avoir eu ce dispositif et comme nous avons aussi deux QPV (Quartier Politique de la Ville) donc on a des moyens de l’état parce qu’il y a eu un vrai trouble dans ces quartiers. Nous avons, nous sommes en QRR (Quartier de Reconquête Républicaine). Nous avons une ZSP (Zones de Sécurité Prioritaire) nous avons un tas de dispositifs qui existent, maintenant il faut les mettre en action eet vraiment leur donner un sens. “
T.D : “ Vous l’aviez évoqué également, le centre-ville va changer, là aussi c’est dans votre mission de changer l’image de la Seyne-sur-mer, c’est important ? “
Nathalie Bicais : “ Je crois qu’en fait, quand on pense à une ville, on pense à son centre ville, normalement c’est là qu’on trouve toutes les activités humaines, qu’elles soient administratives, politiques, culturelles, cultuelles c’est vraiment à la base la vie des gens, et peu à peu tout s’est dispersé sur le territoire, avec des zones commerciales plutôt dans le nord, avec une zone franche urbaine qui a attiré tous les médecins, donc ce centre ville s’est vidé de sa substantifique moelle, mais en revanche avec des populations difficiles, fragiles socialement. Donc en fait l’idée c’est de trouver un moyen de rebooster le centre ville par un contexte social urbain totalement différent c’est à dire qu’en fait il faut qu’on crée un espace où on est bien, où on a envie de venir se promener avec les enfants, on a envie de faire ses courses parce que on a sur le centre ville de la Seyne un patrimoine extraordinaire c’est un très joli quartier à l’italienne et il faut qu’on le mette en valeur. “
T.D : “ Qu’est ce qui va changer à La Seyne-sur-Mer ? “
Nathalie Bicais : “ Ce sont deux rue principalement qui vont être fermées, ce sont les parallèles au port qui servent de contournement le soir quand il y a des embouteillages. Cela crée du trouble parce que les voitures vont vite, elles viennent pas pour consommer elles viennent pas pour pratiquer l’espace, elle le détruise parce que du coup aucune autre pratique ne peut se développer et notamment le commerce donc nous on compte beaucoup sur le commerce et sur la dynamique donc c’est ça qu’on veut aider c’est que les gens retrouvent une qualité, puissent venir à vélo, puissent venir se promener en famille puissent trouver des produits qu’ils ne trouvent pas ailleurs donc on a vraiment mis l’accent sur la qualité du service et bien sûr ça veut dire qu’on aura des places totalement libres pour le piéton et qu’il n’ y aura plus d’accès voiture. “
T.D : “ C’était aussi une promesse de votre campagne, stop au béton, donc depuis votre élection, plus aucun programme immobilier a été lancé ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ C’est pas ça que ça voulait dire stop au béton, ça voulait dire qu’on arrête les projets immobiliers qui ravage nos paysages, après il peut y avoir des programmes intéressants et de toute façon la ville est garante de la légalité en matière d’urbanisme donc aujourd’hui nous n’avons plus la main sur le PLU (Plan Local d’Urbanisme) et c’est au niveau de la métropole que les changements peuvent être faits. En revanche une chose est certaine c’est que comme je l’avais promis j’ai arrêté les constructions à Costes Chaude et les constructions à Bois Sacré. Alors à Costes Chaude on a pu acheter le terrain et pour l’instant on s’oriente sur un programme agricole sur cette grande parcelle. En revanche sur Bois Sacré nous n’avons pas aujourd’hui les moyens d’acheter une parcelle à huit millions et demi. L’idée c’était d’arrêter les 356 logements ça s’est fait et nous avons bien sûr Total et C onstructa qui a attaqué la ville, donc pour l’instant nous sommes dans des procédures juridiques mais bon voilà l’objectif c’est bien de ne pas réaliser des programmes de logements uniquement de logement parce que la ville de la Seyne a suffisamment de logements et elle ne veut pas devenir une ville dortoir. “
T.D : “ Concernant l’environnement, la revégétalisation de la Seyne-sur-Mer, 2000 arbres plantés, l’objectif est atteint ?
Nathalie Bicais : “ non mais nous avons énormément planté d’arbres puisque c’est toute l’arrivée, sur le rond point du 8 mai, c’est sur l’avenue de La Piro comme je l’avais promis, on a planté dans les fosses, qui étaient laissées béantes depuis très longtemps. On a recomposé sur le port un espace agréable parce que l’idée aussi c’est que pour lutter contre la vitesse il faut que l’on fasse des aménagements agréables pour que cette sensation de ruban gris qui trace ne soit plus une réalité et quand je vois des gens qui reviennent faire le footing sur le port je suis extrêmement contente. “
T.D : “ La corniche c’était un des thèmes de votre campagne aussi, on en est où ?
Nathalie Bicais : “ Pour l’instant le concours a retenu un concepteur, donc un cabinet ça c’est très important ça veut dire que ça y est les travaux sont lancés aujourd’hui on est sur la phase de création ce qu’on va définir dans le projet de la corniche et c’est un programme qui devrait commencer en 2023 sur le tronçon des sablettes au cœur historique de Tamaris. “
T.D : “ Le développement économique je suppose que ça vous tient à cœur, c’était aussi des promesses de campagne, la victoires également avec les CNIM ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ C’est très important parce que effectivement c’est une image positive surtout quand on considère que Bregaillon est le premier port scientifique d’Europe. Il est nécessaire aujourd’hui d’avancer sur la requalification de ce secteur, donc nous avons envisagé avec la région qui a la compétence économique d’installer la base marine du technopôle de la mer. Nous avons aussi une vraie dynamique qui vient avec le changement d’image c’est à dire qu’aujourd’hui il y a des personnes qui viennent réinvestir à la Seyne-sur-Mer et ça c’est vraiment une victoire on a des gens qui viennent pour des programmes d’hôtellerie de luxe, on a des gens qui viennent pour des thalasso, en fait des termes romaines, puisque ce sont des italiens qui sont venus pour explorer nos possibilités donc c’est extrêmement positif de voir que les gens se disent que peut-être il y a quelque chose qui se joue à la Seyne-sur-Mer. “
T.D :“ Ça fait parti des phases, vous avez terminé… parce que vous aviez parlé pendant votre campagne de phasage vous avez terminécette première phase une seconde va démarrer ? “
Nathalie Bicais : “ En fait c’est la plus difficile, la première phase, c’est à dire qu’il faut qu’on arrive et que tout de suite on montre que des choses avancent et bougent donc ça je dois dire qu’on a réussi, au prix d’une énergie importante puisque en plus quand on arrive dans une nouvelle mairie il faut recomposer l’administration et puis il faut faire comprendre aussi qu’il faut travailler en équipe et qu’on emmène tout le monde sur son projet. Donc ça c’était la première phase, on a lancé des projets et là ils sont en cours d’étude et il devrait sortir pour certains dès le printemps. “
T.D : “ Concernant les ateliers mécaniques, cinéma, pas cinéma, aujourd’hui vous en êtes où de ce projet ?
Nathalie Bicais : “ En fait ça ne dépend pas de nous puisque aujourd’hui il y a une difficulté juridique alors c’est difficile d’en parler parce que il y a une enquête administrative, je ne peux rien dire sur les débouchés, puisque en fait je n’en sais rien et je sais que beaucoup de personnes sont interrogées dans ce cadre là. Aujourd’hui on a lancé une assistance à maîtrise d’ouvrage pour réfléchir sur l’atelier mécanique et derrière les bâtiments des CNIM qui sont les anciens escaliers mécaniques parce que si on arrivait à coordonner ce qui va se passer sur ce secteur pour le quartier mais aussi pour l’ensemble de la ville et de la rade. On a là installé un projet en complémentarité bien sûr avec ce qui se passe sur Toulon, un complexe autour de la culture et du tourisme qui pourrait donner beaucoup de souffle à notre métropole et je suis très confiante sur l’issue des discussions donc on commence à travailler le 19 novembre sur une réflexion globale avec des professionnels et des gens qui projette la ville et l’urbanisme, parce que je pense qu’on a peu d’occasions de rebondir sur la côte varoise et nous avons des friches industrielles importantes et il faut surtout pas gâcher nos cartouches.“`
T.D : “ Vous avez dit sur les réseaux sociaux que vous vouliez un cinéma, c’est important un cinéma à la Seyne-sur-mer ?
Nathalie Bicais : “ C’est qu’aujourd’hui la difficulté ne vient pas de notre côté, puisque j’ai rencontré le groupe CGR pour lui faire une proposition de site, très nombreux sur la Seyne, dont nous avions la maîtrise ce qui n’est pas le cas à l’atelier mécanique et en fait on se rend compte qu’ ils sont dans une vraie difficulté avec la COVID. Déjà ils ont eu à une défection systématique de leurs salles et c’était évident puisque on pouvait plus y aller mais après ça les gens ne sont pas revenus dans les cinémas donc aujourd’hui quand on a des groupes qui essayent d’épancher déjà des dépenses et des difficultés financières ils vont difficilement s’investir dans des projets donc on essaye là aussi de les convaincre qu’il faut être sur la Seyne est en fait la stratégie qu’ils ont ce n’est plus des grands équipements avec des grandes salles mais plutôt beaucoup de salles avec des petits formats pour avoir une grande offre pour le public. Mais parallèlement nous avons quand même réussi à lancer au Casino JOA, je tiens à le dire, parce que là aussi ça a été un travail important, des séances où tous les films qui sortent pourront être vue au Casino JOA, alors c’est un peu plus compliqué parce que la communication est plus difficile mais on peut quand même aujourd’hui profiter de certaines séances de cinéma au casino. “
T.D : “ Pendant la campagne , je vous avez posé une question : la Seyne du futur c’est quoi pour vous. Vous évoquiez, la mobilité verte, en autre les pistes cyclables, où en êtes vous de ces projets, c’est en chemin ?
Nathalie Bicais : “ C’est plus qu’en chemin puisque on est en train de travailler sur un certain nombre d’axes notamment par rapport à la gare. En fait l’idée c’est de travailler sur des centralités c’est à dire que nous avons des points attractifs sur la ville notamment la gare le centre ville bien sûr on a les collèges en a les écoles on a dans le sud un certain nombre d’équipements publics est en fait l’idée c’est de trouver comment relier toutes ces centralité avec des pistes cyclables donc là c’est un peu compliqué parce qu’il faut trouver les emprises mais on va le faire notamment sur l’avenue Pablo Neruda aux Sablettes à mar vivo, nous avons un projet aussi sur donc qui va relier la gare de la Seyne et surtout on va proposer une piste verte qui va franchir du nord au sud de la ville qui passera par le centre ville mais il faut dédier des espaces parce que il faut faire des choix on ne peut pas aujourd’hui vu les gabarits des voix, vu les dimensions, on ne peut pas intégrer systématiquement des mobilités douces donc il faut vraiment faire des choix sur le réseau viaire. “
T.D : “ Concernant les finances de La Seyne-sur-Mer, en 2019 selon tous les candidats, elles étaient catastrophiques. Aujourd’hui, la ville est numéro un des impôts locaux dans le Var, plus de 34 % de taxes foncières, avez vous régulé cette situation ?
Nathalie Bicais : “ Je ne pense pas que ça va ce faire en cinq minutes, mais on a voulu faire un audit dès notre arrivée pour que les choses soient claires que la situation qu’on décrivait à l’époque été la réalité, donc c’est vraiment l’état des comptes qu’on a trouvé, avec un des frais de fonctionnement extrêmement élevés et des frais d’investissement très petit et on a la grande chance aujourd’hui d’être élu avec des collectivités amies et c’est vrai que le département sur la dotation commune est passée de 300.000 euros à 900.000 euros de dotation c’est énorme pour nous et nous aidera sur des équipements structurants qui incombent à la ville mais que la ville n’a pas forcément les moyens de payer, nous travaillons extrêmement bien avec la région puisque il y a un certain nombre de dossiers notamment par rapport aux colliers de perles qui est le schéma global de mise en valeur de notre littoral eh bien ils ont lancé un appel à manifestation d’intérêt qui correspond à nos problématiques et on s’inscrit régulièrement dans les financements qu’on peut trouver à la région, l’institut de biologie marine pour exemple passe dans quelques jours au Conseil Régional pour un financement pour la réhabilitation de l’institut de biologie marine c’est ce qu’on avait annoncé et c’est ce qu’on va avoir pour la plantation des arbres donc on a un certain nombre d’équipements qui viennent et puis avec TPM bien sur la corniche de tamaris qu’on a cité tout à l’heure qui devrait voir le jour en 2023 mais avec un partenariat assez proches sur les problématiques seynoises. “
T.D : “ Je voulais parler également de l’esthétique de la Seyne-sur-Mer, qui est en train de changer, en arrivant sur le port j’ai vu un 4 par 3 culturel que vous avez installé, la culture va prendre de plus en plus de place à la Seyne-sur-Mer elle a déjà pris de la place avec ses fresques murales c’est la volonté de madame le maire Nathalie Bicais ?
Nathalie Bicais : “ C ‘est énorme la culture est un vecteur de cohésion sociale de rayonnement ça donne du sens à la vie des gens et c’est vrai que cette grande affiche dont vous parlez “ Photo Climat “, c’est une installation qui est sur le port qui remonte en ville jusqu’à la crèche Josette Vincent et c’est un message extrêmement positif c’est à dire que ça recadre en fait les initiatives qui sont liées à l’environnement c’est toutes les problématiques de réchauffement climatique submersion marine etc des déchets mais mis sous un angle positif c’est à dire qu’il y a des initiatives qui sont prises il faut qu’on les entende qu’on les voit c’est pas une écologie punitive ou qui va faire du reproche mais qui va plutôt essayer de faire l’adhésion de la population pour dire cette prise de conscience est nécessaire mais que peut-on faire donc c’est une exposition qui est magnifique et la culture de manière générale est un levier elle est ponctuelle, jusqu’à janvier, donc j’invite tout le monde à venir la voir parce que c’est vraiment magnifique, des photos grands formats spectaculaires et puis on en prend plein les yeux avec des choses drôles, des choses étonnantes, enfin vraiment c’est assez beau et puis c’est très lié aussi au monde de la mer parce qu’ils ont choisi ce thème pour la Seyne, monde de la mer et des organismes vivants et qui nous touche particulièrement puisque quand on voit des clichés sur le phytoplancton par exemple et qu’on voit qu’à Ifremer ici même ils ont les mêmes clichés mais il y a une artiste qui s’en empare et qui avec les déchets refait ces organismes avec toutes ces couleurs et tout ce rayonnement, elle crée à partir des déchets donc c’est la vie et la mort et c’est très intéressant, on va faire venir les écoles parce que ce qui est important c’est que les enfants derrière puissent avoir une vision et ouvrent leur esprit sur ce qui existe, en fait la culture ça donne à voir, ça élève les gens. “
T.D : “ Vous allez multiplier ces points culturels à travers la ville et en permanence ? “
Nathalie Bicais : “ Mais moi je prends une ville où il n’y a pas de lieu d’exposition c’est quand même incroyable. Donc depuis que nous sommes arrivés Aristide Briand a reçu une exposition sur la construction navale que personne n’avait jamais fait est Aristide Briand donc est un bâtiment extrêmement beau mais qu’il a fallu retaper avec des volontaires, des gens de la population sans être payés qui sont venus le peindre idem pour l’office du tourisme et je voudrais les remercier. Il y a des gens qui se sont inscrits pour venir peindre gracieusement donc on a une salle d’exposition est peu à peu effectivement on reprend le chemin de la culture à la Seyne-sur-Mer. “
T.D. : “ Alors le centre-ville, nous en avons parlé tout à l’heure, c’est un dossier important, la prochaine phase pour la Seyne-sur-Mer ? “
Nathalie Bicais : “ En fait c’est ce que je vous racontais, l’idée ce qu’on a fait d’abord, on a recomposé la place devant le port sur le quai hoche ça c’était la première étape parce que en fait tout cet espace qui monte depuis le monument aux morts jusqu’à la place Martel Esprit et la place Bourradet constitue l’espace public majeur de la ville tout le monde dit il n’y a pas de place à la Seyne-sur-mer mais il y a un cours c’est ce qu’on appelle un cours et est en fait il ne se voyait pas et en faisant ces premiers travaux en mettant des arbres sur sur ce quai Hoche on le connecte maintenant à la place Martel Esprit donc la prochaine phase c’est quand il n’y aura plus de stationnement il y aura toutes les terrasses de café les gens vont se promener sur ce corso longo qui va être cette agrafes entre le port et le centre-ville parce que le centre-ville a deux atouts c’est son marché quand on essaye de relancer avec des concerts le dimanche matin donc le samedi ça marche bien mais toute la semaine on essaye de remonter en qualité le marché et puis il y a le port qui est quand même dans n’importe quelle ville du bord de mer et de méditerranée un endroit où on a envie d’aller s’asseoir boire un café tout ça aujourd’hui c’est pas possible à la Seyne parce qu’il est encerclé de voiture donc peu à peu en est en train de lui redonner de la qualité on redonne des espaces pour les commerces pour les cafés et peu à peu on va pousser mais bon là c’est un autre projet de renvoyer cette circulation plus loin mais bon en attendant on est en train de reconquérir cette grande agrafes qui est ce corso longuo.“
T.D. : “ Et le projet du pont ? “
Nathalie Bicais : “ Ça fait partie des choses donc le passage en question en l’a mis à l’ordre du jour Renaud Muselier l’a mis dans sa plaquette “ Une ville Un projet “ donc aujourd’hui on est en train de travailler à la conception de savoir comment les rampes d’accès d’où partir ou arriver techniquement mais malheureusement c’est pas la technique qui va être le plus compliqué ça va être surtout l’administration. “
T.D. : “ Pour conclure je voulais vous poser une question sur les présidentielles :
Est-ce que vous êtes concernée par ces élections est-ce que vous êtes impliquée, en fait on est dans le flou total, ici par exemple en local on a un maire de Toulon Président de la métropole, qui s’est déclaré en faveur de d’Emmanuel Macron, vous êtes Les Républicains etvous êtes très liée aussi à Hubert Falco comment est-ce que ça se passe pour vous ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ Je pense que d’abord chaque territoire à des enjeux c’est vrai que l’enjeu national est un enjeu qui regarde tous les citoyens et tous les seynois je n’ai pas moi a donné des directives même si moi je suis Les Républicains, l’idée c’est que nous travaillons ensemble nous sommes un certain nombre de maires à travailler ensemble à la métropole et c’est vrai qu’on se consulte, on en parle, mais aujourd’hui tant que les Républicains n’auront pas choisi leur candidat il est très prématuré d’en parler puisque nous allons bien voir quelle est la stratégie qui se met en place si elle a une valeur si elle a une manière de réussir ou aussi finalement il est important de regarder d’être plus témoin que acteur sur cette opération. “
T.D. : “ Comment vont se gérer les législatives, ici au plan local, avec Hubert Falco qui prend position pour Emmanuel Macron, alors que nous étions dans une tendance Les Républicains, pratiquement à 100 % dans la métropole ? “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ Moi je peux pas parler pour les autres mais je sais qu’à la Seyne-sur-Mer, la ville est la première ville de la circonscription et que ça me concerne et ça m’intéresse particulièrement donc on sera vigilant mais je crois qu’il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, il y a d’abord la présidentielle et ensuite il y aura les législatives. “
T.D. : “ Merci Nathalie Bicais, de nous avoir accordé cet entretien depuis votre bureau, merci beaucoup et à très bientôt sur INFO83 “
Nathalie Bicais maire de La Seyne : “ A bientôt. “
L’ entretien avec Nathalie Bicais lors de l’entre-deux tours des municipales 2020
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