Après une saison 2011/2012 où il s’est retrouvé de nombreuses fois titulaire, Benjamin Lapeyre regrette de ne pas avoir plus de temps de jeu cette saison. A tout juste vingt-six ans, l’arrière Castrais, n’est pas encore certain de rester au club la saison prochaine. il savoure quand même sa titularisation pour la rencontre de samedi soir contre Grenoble au stade Mayol.
E.BM: Benjamin, samedi soir tu entames la partie en tant que titulaire ?
B.L: Normalement oui, ça fait très plaisir. Je suis très content de pouvoir enchainer des matchs. Après le Stade Français, Clermont, et les Barbarians je joue régulièrement
E.BM: Où en es-tu pour ta saison prochaine au sein du Rugby Club Toulonnais ?
B.L: .Je suis en contrat la saison prochaine avec le RCT. Mais des discussions sont en cours, il y a beaucoup de concurrence au club. Je cherche quand même à plus jouer, donc on en discute et on verra quelles sont les meilleures solutions pour moi. C’est une éventualité pour que je quitte le club.
E.BM: Comprenez-vous la situation de Bernard Laporte qui doit gérer un effectif pléthorique ?
B.L: Je comprends tout à fait la position du coach. Ce n’est pas évident de répartir le temps de jeu pour tout le monde. Et surtout quand l’équipe marche bien comme c’est le cas. Avec toutes ces victoires c’est dur de changer le groupe. On a eu une discussion et il m’a dit qu’il avait confiance en moi.
E.BM: Il y a trop de bons joueurs au RCT ?
B.L: Non on ne peut pas dire qu’il y en a trop. Mais c’est vrai que je ne connais pas de club où il y a autant de bons joueurs à chaque poste. On a tous envie de jouer, et ce n’est pas évident de partager le temps de jeu. Peut-être que dans d’autres clubs il y a plus de temps à grappiller.
E.BM: La pression existe au sein du Rugby Club Toulonnais ?
B.L: Pas du tout, entre nous on s’entend très bien, on essaye de bien faire vivre le groupe. Il y a un très bon esprit dans cette équipe.
E.BM: Sais-tu pourquoi, ton concurrent direct à l’arrière, Delon Armitage a plus de temps de jeu que toi ?
B.L: Non pas forcément. J’ai eu une blessure en début de saison durant les matches amicaux. Le groupe s’est mis en place et il fonctionne, alors pourquoi le changer ? Je comprend la situation mais dans la peau du joueur qui ne joue pas c’est toujours un peu plus dur. On a envie de prouver que l’on vaut notre place, de bien jouer. Chaque fois que je rentre sur le terrain, je dois réaliser une bonne prestation pour montrer mon niveau. Je n’ai pas droit à l’erreur.
E.BM: As-tu l’impression d’avoir une épée de Damoclès au-dessus de ta tête à chaque fois que tu joues ?
B.L: Au début oui, mais maintenant de moins en moins. Je suis content je joue de plus en plus. Je commence à engranger du temps de jeu. J’emmagasine de plus en plus de confiance. La semaine dernière j’ai été très content de jouer avec les Barbarians, j’ai pris un vrai bol d’air.
E.BM: Un petit mot sur votre adversaire de samedi, Grenoble ?
B.L: C’est une équipe surprenante. Ils montent de Pro D2 et sont déjà sixième, leur parcours est incroyable. Ils ont bien accroché dès cet été entre la pro D2 et le Top 14 ils sont restés euphorique. C’est certainement un groupe qui vit bien et qui est costaud. Il n’y a pas de grande star, c’est une équipe très dangereuse, ils mouillent le maillot. Il faudra faire très attention samedi soir. Cela ne va pas être un match facile.
E.BM: On t’a raconté les fameuses rencontres Toulon – Grenoble ?
B.L: Oui un peu, j’ai vu deux, trois bonnes bagarres de l’ancien temps. Je pense que cela ne sera pas pareil samedi soir, ça sera un peu plus dans le combat rugbystique. Ce genre de matchs sont obligatoirement révolus. Aujourd’hui on ne peut pas faire des rencontres comme ça, Il y a trop de sanction après. S’il faut passer deux mois au ‘frigo’ après avoir mis une ‘tarte’ cela ne sert à rien.
Propos recueillis par Patrick Issartier – samedi 1er décembre