Orchestre Régional de Cannes & Nicolas Bringuier
Ouverture de Promoéthée, Symphonie N°7 (Opus 92)
Concerto N°4 (Opus 73 dit l’Empereur) pour Piano et Orchestre Beethoven
Inaugurant lère du romantisme dans lhistoire de la musique, l?uvre de Beethoven se révèle universelle. Tout en exprimant les états dâme du compositeur, elle touche les publics néophytes comme les plus mélomanes. Rompant avec la tradition du XVIIIe siècle, Beethoven insuffle à tout ce qu’il crée une incroyable force de sentiment, explicitant le tragique de lexistence. Le pianiste Nicolas Bringuier et les 40 musiciens de lOrchestre régional de Cannes portent avec sensibilité et puissance ce programme dédié au compositeur allemand.
Considéré comme le premier compositeur moderne, Beethoven manifeste un génie dautant plus inouï quil est frappé de surdité dès lâge de 28 ans. Il en a 42, lorsquil compose la fameuse symphonie n°7 en Bohême, entre 1811 et 1812, période au cours de laquelle il entre en contact avec Goethe. Toute en paradoxes, à la fois violente et calme, apaisante et torturée, la symphonie rencontre un immense succès populaire, confirmant la prédiction de Haydn: Vous avez beaucoup de talent et vous en acquerrez encore plus, énormément plus. Vous avez une abondance inépuisable dinspiration, vous aurez des pensées que personne na encore eues, vous ne sacrifierez jamais votre pensée à une règle tyrannique, mais vous sacrifierez les règles à vos fantaisies; car vous me faites limpression dun homme qui a plusieurs têtes, plusieurs coeurs, plusieurs âmes.
Sous la baguette de Philippe Bender, la musique du compositeur se déploie en un flux irrésistible. Une exemplaire leçon de vie affirmée par la présence du rythme, la netteté des attaques et la clarté des articulations. Le chef d’orchestre et le pianiste Nicolas Bringuier sont immédiatement sur la même longueur d’onde, le piano faisant corps avec un orchestre racé, conduit avec enthousiasme et énergie. Ouvrant avec majesté sur trois accords impérieux que le soliste reprend tour à tour dans des cascades d’arpèges, de trilles, de gammes et d’octaves brisées, le concerto n°5 est de ceux qui pourraient faire pleurer. Dans l’adagio, nulle trace des rêves brumeux dont se pare souvent ce mouvement. Il est vécu en pleine conscience, ici et maintenant, annonçant la jubilation solaire du rondo final, véritable apothéose de la danse. Senchaine la non moins célèbre Symphonie n°7 dans un déchaînement sonore encore plus démonstratif, en prise avec les éclairs de folie de son créateur et lénergie qui lui est propre, pour un souffle émotionnel en apothéose.
MÉDIAS :
Nicolas Bringuier épouse loeuvre par lesprit sans chercher à la dominer par la force. Le feu de la passion sait faire une place à lexpression poétique, lorsque le piano se met à parler et que le virtuose doit cacher ses artifices et laisser tomber son masque.
Samedi 22 décembre 2012 à 20h30
Tout public, Grande Salle
Durée : 1h30
21/ Carte 15
Tarif Réduit : 12/ Carte 8
MC – octobre 2012
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