Maxime Mermoz, trois quart centre international Toulonnais rencontrera ses anciens coéquipiers à l’occasion de la quatorzième journée du Top 14. Titularisé au côté de Matt Giteau ce dimanche, l’ancien Perpignanais nous livre les impressions d’un néo-toulonnais à mi-saison.
E.BM: Maxime, dans quel état d’esprit es-tu à quelques heures de rencontrer tes anciens coéquipiers ?
M.M: Maintenant je me sens bien Toulonnais, il y a moins d’émotion. L’événement est différent que le premier match de la saison à Perpignan. L’USAP reste un adversaire très coriace.
E.BM: Gardez-vous des contacts avec vos anciens coéquipiers Catalans ?
M.M: On s’envoie des messages régulièrement. J’ai côtoyé Nicolas Mas en novembre (à l’occasion du rassemblement en Equipe de France) et je suis leur parcours. Je soutiens toujours pas mal de joueurs là-bas, comme Cazenave, Guiry, Planté, Michel, ce sont de jeunes joueurs plein de talents. Ils ont un rôle très important dans l’effectif Catalans.
E.BM: Quelles sont les différences notables entre les passions qui entourent les clubs de Toulon et de Perpignan ?
M.M: C’est plus de folie à Toulon, il y a plus d’engouement, c’est un cran au-dessus de Perpignan. J’ai n’ai jamais vue autant de monde aux entraînements, à l’USAP il y a une dizaine voire une vingtaine de spectateurs, à Toulon cela se compte par centaine, on signe des autographes pendant une heure, une heure et demie après nos séances. Le RCT a aussi un président qui a su attirer des bons joueurs pour le grand public.
E.BM: Ta carrière est un peu en dents de scie. Comment l’expliques-tu ?
M.M: Le rugby reste un sport collectif, il y a eu des mauvais résultats avec le club de Perpignan, c’est pas évident. Après Il y a eu une petite période avant le mondial où j’étais régulièrement appelé en Equipe de France, mais je n’arrivais pas à enchaîner parce que j’avais toujours un petit pépin. Ce sont les aléas du haut niveau. Cela fait au moins deux ans que je n’ai pas de soucis particuliers, donc pour moi je me régale.
E.BM: A Toulon vous êtes équipés avec un GPS*, quel est ton sentiment de cet apport de nouvelle technologie ?
M.M: Depuis un an, en Equipe de France, on l’a aux entraînements et pendant les matches. Je trouve cela vraiment au top parce que l’on peut quantifier les charges d’entraînements. On peut voir ce que l’on a fait par rapport à nos coéquipiers. Cela nous donne des données concrètes. C’est bien détaillé par rapport à nos styles de course, on peut voir si on est souvent en footing ou beaucoup en accélération et en vitesse. Cela nous donne des indications réelles sur le plan athlétique et ce que l’on fait sur le terrain. Cela permet aux préparateurs de planifier les charges de travail de la semaine.
E.BM: Que penses-tu du ‘Boxing day’ du Top 14, à l’instar du championnat de foot Anglais ( courte trêve en fin d’année, Canal Plus à cette occasion diffuse le dimanche 30 décembre Montpellier / Stade Français à 18h30 et Toulon / Perpignan à 20h30) ?
M.M: Ce n’est pas à moi d’en juger. Cela peut être positif pour le club et avoir des recettes et permettre aux gens de faire une sortie. Nous on démarre notre saison en juillet, on sait que l’on va faire beaucoup de matches, ce n’est pas grave.
E.BM: Des voeux pour l’année prochaine?
M.M: Personnellement c’est de continuer à me régaler avec mes coéquipiers. Pour le club c’est de finir la saison comme on l’espère tous : une finale et une victoire. Un des deux titres seraient magnifique (Top 14 ou Coupe d’Europe – NDLR).
Pour écouter une partie de l’entretien avec Maxime Mermoz, cliquez sur le lien ci-dessus.
* un mini-récepteur GPS est relié à un émetteur placé au dos du maillot du joueur. Les informations recueillies sont les distances parcourues, les vitesses de courses et les accélérations. Ces informations sont exploitées par les entraîneurs et préparateurs physiques.
Rédaction: patrick Issartier – Samedi 29 décembre