Mars Bleu : démythifier le cancer colorectal avec la CPAM du Var

Mars Bleu 2024 : démythification du cancer colorectal avec Marie-Dominique Harmel, médecin responsable au centre d’examens de santé de la CPAM du Var à Toulon Mars Bleu : prévention et dépistage du cancer colorectal À l’occasion de Mars Bleu, le mois dédié à la sensibilisation sur le cancer colorectal, nous avons l’opportunité de discuter avec Marie-Dominique Harmel, médecin responsable au centre d’examens de santé de la CPAM du Var à Toulon. L’objectif de cette rencontre est de démêler le vrai du faux concernant le cancer colorectal, une maladie entourée de nombreuses idées reçues. [caption id="attachment_45209" align="alignleft" width="800"] Rencontre avec Marie-Dominique Harmel, médecin responsable au centre d’examens de santé de la CPAM du Var à Toulon. L’objectif est de démêler le vrai du faux concernant le cancer colorectal, une maladie entourée de nombreuses idées reçues.[/caption] Le cancer colorectal : un fléau sous-estimé Question : Le cancer colorectal est-il un cancer rare et ne concerne-t-il que les hommes ? Réponse : Marie-Dominique Harmel rectifie d’emblée une idée fausse largement répandue. En réalité, le cancer colorectal représente l’un des cancers les plus fréquents, avec 40 700 nouveaux cas par an, et figure comme le deuxième cancer le plus meurtrier. Affectant aussi bien les hommes que les femmes, il se classe au troisième rang des cancers les plus fréquents chez l’homme, après ceux de la prostate et du poumon, et au deuxième rang chez la femme, juste derrière le cancer du sein. Dans la région sud PACA, le cancer colorectal représente à lui seul 3 600 nouveaux cas chaque année. Mars Bleu : mythes et réalités sur les causes du cancer colorectal Question : Le cancer colorectal est-il majoritairement génétique ? Réponse : Contrairement à ce que certains pourraient croire, le cancer colorectal n’est pas principalement génétique. Seuls 15 % des cas sont attribués à des facteurs héréditaires. Pour la majorité, les causes exactes restent inconnues, bien que des facteurs de risque liés au mode de vie, tels que la consommation d’alcool, le surpoids, une alimentation pauvre en fibres, la consommation excessive de viande rouge, le tabagisme, et le manque d’activité physique, soient identifiés comme des contributeurs potentiels. L’importance cruciale du dépistage précoce Question : Est-il vrai que détecter tôt le cancer colorectal permet une guérison dans 9 cas sur 10 ? Réponse : Armel confirme cette information encourageante : le dépistage précoce du cancer colorectal augmente considérablement les chances de guérison, avec un taux de succès atteignant 90% des cas. Le dépistage vise à identifier les polypes et les cancers naissants, qui sont alors beaucoup plus facilement traitables. Elle rappelle également que 95% des cas de cancer colorectal touchent des individus de plus de 50 ans. D’où l’importance du programme national de dépistage destiné aux personnes de 50 à 74 ans. Dépistage du cancer colorectal : qui devrait se faire tester ? Question : Faut-il nécessairement présenter des symptômes pour effectuer le test de dépistage ? Réponse : Armel insiste sur le fait qu’attendre l’apparition de symptômes n’est pas une stratégie recommandée. Le dépistage est surtout crucial en l’absence de symptômes ou d’antécédents familiaux de la maladie. Le test permet de détecter des signes précoces de cancer, tels que des lésions saignantes invisibles à l’œil nu. Le test est conseillé dès l’âge de 50 ans, à répéter tous les deux ans. Interprétation des résultats du test de dépistage Question : En réalisant le test, trouve-t-on forcément quelque chose d’anormal ? Réponse : Marie-Dominique Harmel met fin à un autre mythe en précisant que la majorité des tests (96%) sont négatifs, ne nécessitant qu’un suivi bi-annuel régulier. Un test positif, qui survient dans 4% des cas, n’indique pas forcément la présence d’un cancer. Ce test positif signale la nécessité d’investigations plus approfondies pour en déterminer la cause. Notre discussion avec Marie-Dominique Harmel, médecin responsable au centre d’examens de santé de Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Var à Toulon souligne l’importance de démystifier le cancer colorectal et de reconnaître l’importance vitale du dépistage. [caption id="attachment_44885" align="alignleft" width="800"] Mars Bleu, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal.[/caption] À lire aussi : Mars Bleu : la CPAM du Var vous dit tout. Info83 a donné la parole à Sophie Prouvenc, Directrice Solidarité et accompagnement en Santé au sein de la CPAM du Var, pour Mars Bleu, le mois de sensibilisation au dépistage du cancer colorectal. Voir reportage vidéo ici

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