Sophie Schaeffer, micro-nutritionniste, a lu pour vous « Explorez les capacités de votre cerveau avec l’autohypnose » de Kevin Finel.
Je vous propose aujourd’hui une immersion dans le monde fascinant de l’hypnose et de l’autohypnose avec Kevin Finel. Il est président de l’ARCHE, l’Académie de Recherche et de Connaissance en Hypnose Ericksonnienne, un institut de formation et de recherche en hypnose moderne. Kevin nous propose un véritable voyage dans les états de conscience.
Mais pour commencer, comment définir l’hypnose et l’autohypnose ?
L’hypnose est une discipline très ancienne qui a souffert de nombreux malentendus tout au long de l’Histoire. On a tous en mémoire notamment l’hypnose « spectacle » de Messmer, qui entretient ce mythe autour duquel on pourrait forcer des gens à faire des choses, leur enlever leur consentement ou leur libre-arbitre !
C’est en réalité exactement l’inverse. Dans un état hypnotique, la personne va plutôt avoir une compréhension plus précise de ce qu’elle vit, et par conséquent une plus grande capacité à agir sur elle-même. On ne perd pas le contrôle, on apprend tout simplement à guider son imagination. Cette discipline fait l’objet de milliers de publications scientifiques, mais aussi ses débuts dans les hôpitaux (pour la douleur), en psychothérapie (pour travailler notamment sur les traumatismes) et même dans les entreprises (pour apprendre à mieux gérer son stress).
Il ne s’agit pas non plus de faire sa propre thérapie, d’aller vers des traumatismes. Il s’agit simplement de comprendre comment votre cerveau fonctionne, et comment en améliorer ses capacités.
Et l’autohypnose alors ?
C’est effectivement l’autohypnose qui connaît un fort développement, grâce à son côté ludique. Plus accessible que la méditation (car plus proche de notre culture) et très efficace pour accompagner des soucis du quotidien comme le stress, les troubles du sommeil, les douleurs chroniques, les phobies ou encore les troubles du comportement alimentaire…
L’autohypnose, c’est tout simplement le fait de s’hypnotiser soi-même. Elle a pour but de modifier certains schémas imprimés dans notre inconscient, et qui ne sont pas modifiables par la conscience. Il faut savoir que le conscient et l’inconscient ne communiquent pas. L’autohypnose, c’est donc un peu comme une plongée dans notre inconscient, pour trouver de nouvelles ressources, trouver des solutions à nos problèmes, et transformer nos réactions.
En pratique…
Communiquer avec son inconscient nécessite de « lâcher prise », et cela ne se fait pas en 5 minutes ! Notre inconscient peut faire barrage, il nous protège ! Nous avons tous à un moment ressenti cet état « second » où nous lâchons notre conscient. Par exemple, lorsque nous sommes bercés par une musique ou le bruit du train ou de la voiture. Soudainement, nous lâchons notre conscient, nous avons l’impression de penser à plein de choses et en même temps à rien. Un peu comme si le courant ralentissait, mais que les fusibles ne lâchaient pas ! L’étape suivante est la suggestion, l’idée étant de suggérer à notre cerveau de nouvelles informations pour venir modifier notre inconscient.
Une application : stress et autohypnose.
Concentrons-nous sur le stress, une émotion dont tout le monde a déjà plus ou moins fait l’expérience. Grâce à l’hypnose, nous pouvons amplifier ou diminuer son niveau, comme si on avait un curseur. Un exercice efficace qui consiste à se remémorer un moment où on l’a expérimenté et à décrire comment cette tension se manifeste : maux de ventre, gorge nouée, tremblements. Pour ensuite l’imaginer de manière visuelle : sa forme, sa couleur, sa température, son mouvement. Le langage inconscient est très symbolique et se nourrit d’images. Pour diminuer ce stress, il faudra faire varier les paramètres de cette image. Par exemple, si mon stress prend la forme d’une boule rouge, chaude, qui tourne et qui pulse, que se passe-t-il si je la visualise plus légère, verte et moins chaude. En somme, c’est comme rentrer dans le code de l’inconscient pour ne plus subir ce qu’il nous arrive.
Pour aller plus loin : Psychonaute, une application lancée en 2018 par Kevin Finel et Bruno Surace.
Si vous trouvez l’hypnose et le fonctionnement de l’inconscient fascinant (c’est un peu la face immergée de l’iceberg, il regorge de tant de ressources et d’informations, encore faut-il pouvoir y accéder), cette application est faite pour vous ! Grâce à une plateforme très ludique, vous allez apprendre comment passer de votre état de conscience ordinaire (la zone 1, votre état « normal ») à un état de conscience modifié (la zone 2). Comme on pourrait le faire d’ailleurs avec la méditation, ou avec des substances plus ou moins « licites ».
Ce que j’ai aimé dans Psychonaute ? Beaucoup de choses ! Des bases d’autohypnose très clairement expliquées, mais aussi sur les émotions, les croyances, l’optimisation du sommeil. Il y en a pour tous les goûts ! J’ai apprécié les exercices en hypnose guidée et les « capsules », sortes d’expériences courtes conçues pour répondre rapidement à un besoin précis. Enfin, surtout, avec Kevin Finel, je me suis tout de suite sentie en confiance ! En bref, comme le dit Kevin, me voici prête à rencontrer « le plus grand magicien du monde » : mon cerveau !
Et pour les plus curieux, vous pouvez tester la technologie Dream Machine, pour une exploration intérieure au-delà des limites habituelles. Elle vous permettra « d’accompagner facilement votre esprit vers des états altérés de conscience varié. Du simple état de détente ou de méditations profondes à des expériences psychédéliques dignes de rituels chamaniques. « Facile, intuitif et indescriptible » nous assure Kevin Finel !
Découvrez les autres interviews de Sophie Schaeffer.
Info83, toute l’info du Var