Info83 vous propose son coup de cœur cinéma : Jack Mimoun et les secrets de Val Verde en salle le 12 octobre 2022.
Le coréalisateur du film Jack Mimoun et les secrets de Val Verde, Ludovic Colbeau-Justin, vient nous présenter cette pépite hilarante. Le film sera dans les salles à partir du mercredi 12 octobre 2022, disponible au Pathé Toulon et au Pathé la Valette. Mêlant aventure et humour ce film ne manquera pas de vous faire vivre une vraie aventure direction l’île de Val Verde.
Ludovic Colbeau-Justin nous raconte les secrets d’un tournage d’aventuriers en Thaïlande.
Retranscription de l’interview menée par notre journaliste Anna-Lou Bremondy :
AB : « Vous avez co-réalisé le film avec Malik Bentalha, c’est un humoriste et pourtant la consigne qu’il vous a donné, c’est que le film tienne la route une fois toutes les blagues retirées. Vous avez relevé le défi ? »
Ludovic Colbeau-Justin : « Effectivement, c’est l’une des consignes de Malik. Quand Malik est venu me voir, il avait très envie de réaliser un film d’aventures, un film vrai film d’aventures. Ce sont des rêves de gosse, parce que cela fait référence à tous les films qu’on a vu quand on était gamin. Notamment, Indiana Jones, la référence est très lisible.
Malik ne voulait pas faire une parodie. On a réalisé un vrai film d’aventures. Il est venu me chercher aussi pour ça, pour que dans la mise en scène, le film ne soit pas qu’une comédie. L’aventure devait être réelle, avec des personnages crédibles que l’on ait envie de suivre dans leur quête.
Évidemment, il fallait que cela soit drôle aussi. Malik est très fort en comédie et on le ressent. C’est écrit de façon à vous faire rire du début à la fin. »
AB : « Vous commencez à être coutumier des humoristes : vous avez été le directeur de la photographie pour les films de Franck Dubosc, pour « Hollywood » avec Florence Foresti et Jamel Debbouze. Vous avez réalisé le film qui retrace le parcours de Nawell Madani. C’est votre terrain de récréation les humoristes ? «
Ludovic Colbeau-Justin : « C’est un peu le hasard de la carrière, mais ils ont quelque chose qui m’apporte énormément. Ce sont des métronomes, des gens qui sont habitués à être en relation directe avec le public, donc qui travaillent sans filet. Ils sont aussi travailleurs, ils ont le sens souvent de la comédie et du rythme. C’est un exercice qui me plaît beaucoup. Et avec Malik, je dois avouer que c’était extrêmement fluide. On a trouvé une union très rapidement et c’était très agréable. »
AB : « Ils vous surprennent justement par ce rire qui arrive à tomber, comme ça, de manière très rythmée ? »
Ludovic Colbeau-Justin : « Ça m’épate énormément, il y a quelque chose d’instinctif. En ce moment, on est en tournée, on fait les salles, soit accompagné de Jérôme Commandeur, de Joséphine Japy, de François Damiens, ou parfois seul avec Malik. Quand ils rencontrent le public, quand ils sont lancés, on ne sait jamais comment ça va partir. On ne sait jamais où ça va aller et à chaque fois, je répète « ça sort d’où ? ça vient d’où ? comment ils trouvent ça ? » Ils poussent les rêves, les limites. Il n’y a pas de barrières. J’adore ça. »
AB : « Nos héros atterrissent sur l’île de Val Verde, réputée pour être la plus dangereuse du monde. Elle tient ses promesses dans le film parce qu’entre la faune et la flore qui sont très hostiles, les héros n’ont pas beaucoup de répit. Vous avez tourné en Thaïlande, c’est ce qui fait que les décors sont vraiment à tomber ! »
Ludovic Colbeau-Justin : « On avait cette volonté, en réalisant un film d’aventures, que ce soit réel, qu’on soit vraiment dedans. Je n’avais pas du tout envie de me retrouver en studio à Boulogne-Billancourt.
Alors évidemment, il y a des trucages. Aujourd’hui, on ne peut plus réaliser un film sans, mais on est resté dans les décors réels. La Thaïlande nous offrait tous ses décors, de jungle, de mer et une grande crypte qui prend une grande place dans le film. On a pu réunir tous ces beaux décors qui donnent envie d’évasion, de voyage. Quand on est dans la salle de cinéma, on a besoin de ces moments majestueux, de grands paysages. »
AB : « Vous étiez en Thaïlande pendant la pandémie ? La question que tout le monde se pose à l’issue du visionnage de Jack Mimoun et les secrets de Val Verde : est-ce que tout le monde a une bonne mutuelle ? Il n’y a pas eu de souci ? »
Ludovic Colbeau-Justin : « On est parti pendant la pandémie, ça a été un petit peu compliqué au démarrage parce que, à cette période-là, il fallait passer quinze jours enfermé dans sa chambre d’hôtel, avant d’avoir le droit de rentrer dans le pays. Donc on est tous partis pour l’intégralité de la durée du film. Parfois, vous savez, les acteurs tournent trois semaines, puis ils ont un temps de pause et ils peuvent rentrer chez eux. Là, on est partis tous ensemble, mais je trouve que ça a apporté un cachet à l’aventure. On a vécu en vase clos, la Thaïlande était totalement fermée, désertique. On était un petit peu dans les situations de nos aventuriers donc c’était très bien. Les conditions étaient dures, on a eu beaucoup de moussons, mais tout le monde s’en est bien sorti, on n’a pas eu de problème de mutuelle ! »
AB : « Vous voilà à Toulon, c’est un peu moins exotique, bien qu’il y ait des palmiers. C’est une ville que vous connaissez ou que vous explorez à l’occasion de l’avant-première aujourd’hui ? »
Ludovic Colbeau-Justin : « Je suis déjà venu, notamment juste à côté, au Théâtre Liberté. Je connais bien Charles Berling et il m’y avait reçu une ou deux fois. Et puis je suis déjà venu en vacances aussi. C’est une très jolie ville, qui bouge beaucoup. »
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