Une prise de conscience nécessaire
Le monde de la petite enfance n’est-il pas trop polluant ? N’y a-t-il aucun risque à exposer les plus petits à des produits ménagers chimiques ? Ne pourrait-on pas réduire les coûts de l’eau et de l’électricité en préservant la planète ? C’est la question que s’est posée la ville de La Garde il y a maintenant plusieurs années. Se rendant compte du manque de conscience écologique dans la puériculture publique, elle a alors décider d’engager, petit à petit, des mesures plus responsables de l’environnement. Mais ce n’est qu’après 2020 et la pandémie de COVID-19 que la mairie s’aide de l’association Label Vie pour entreprendre des mesures plus importantes et étendre cette volonté à l’ensemble des crèches communales, grâce au label « Ecolo-crèche ».
Une pandémie révélatrice de la surconsommation
Label Vie est une association créée par Claire Grolleau, oeuvrant pour la transition écologique par « l’accompagnement au changement ». En 2009, elle créé le label « Ecolo crèche » pour mettre en avant les initiatives écologiques au sein du monde de la petite enfance. Elle estime que les crèches sont des lieux de co-éducation. Elles sont donc essentielles pour une prise de conscience à long terme sur le plan écologique.
En 2020, après la nécessité pour les Français de moins dépenser en produits industriels, et de limiter les coûts, la mairie de La Garde décide d’entreprendre de vraies mesures pour faire d’une pierre deux coups entre écologie et limitation des dépenses inutiles. Ainsi, elle s’associe avec Label Vie pour leur expertise et leur expérience, et va leur confier la formation des agents. Depuis, quatre ans après, les crèches communales sont exemplaires. Les parents admettent volontiers qu’ils sont heureux de laisser leurs enfants dans des environnements sains et les plus naturels possibles.
Quelles mesures ?
La première mesure a pour volonté de remplacer les produits ménagers, que l’on sait chimiques et parfois nocifs, surtout pour les plus jeunes. Ils ont alors été remplacés par de l’eau ozonée, produite par électrolyse à partir de l’eau courante classique. Cette eau est garantie biocide et virucide, en n’ajoutant aucun produit de nettoyage supplémentaire. Les retours sont unanimes : cette solution est dans l’intérêt des parents comme des enfants, qui évoluent dans des établissements propres, sans danger, sans odeur… Aussi, pour une meilleure hygiène, chaque personne qui rentre dans la crèche doit enfiler des surchaussures en tissu, pour éviter de salir les sols ou d’amener avec soi des foyers bactériologiques de l’extérieur. Ces surchaussures sont personnelles et sont confiées une fois par semaine à l’établissement, pour les laver.
Ce geste simple fait preuve d’une minutie quant à l’économie de l’eau : chaque crèche prend soin de ne faire que peu de lessives, d’utiliser des détecteurs de mouvements pour les robinets… Pour l’électricité, les agents allient gestes responsables du quotidiens et installations ingénieuses. En plus de faire attention à toujours éteindre les lumières en sortant d’une pièce ou de ne pas laisser des ordinateurs allumés par exemple, certaines crèches sont équipées de puits de lumière pour permettre de pas toujours avoir recours à l’électricité. Et cette liste n’est même pas exhaustive ! Tri et réduction des déchets, réduction du plastique, peinture écologique… La petite enfance de La Garde paraît presque irréprochable et continue malgré tout d’innover en matière d’écologie.
Quel coût ?
« On dit toujours que dès l’instant où l’on rentre dans la protection de l’environnement, ça va avoir un surcoût. Sur le long terme, c’est faux. » Hélène ARNAUD-BILL, Maire de La Garde
Pas de surcoût ? Alors qu’en est-il de la rentabilité de l’écologie ? Selon Mme ARNAUD-BILL, les gestes écologiques sont avant tout économes : couper l’eau du robinet, réduire les lavages à la machine, utiliser la lumière du soleil pour éclairer, tout cela aide à réduire les factures. De plus, mêmes les mesures coûteuses finissent par coûter moins cher et à se rembourser elle-même. Les panneaux photovoltaïques qui font leur apparition dans certains des établissements communaux sont des investissements onéreux, Mme le Maire ne le nie pas. Mais leur ambition tend vers l’indépendance de chaque établissement vis-à-vis de l’électricité, qui ne dépendrait plus d’aucune société de distribution, en plus de pouvoir recevoir des avantages fiscaux. En conclusion, selon la ville de La Garde, l’écologie n’a, à long terme, que des avantages : ils préservent la nature et la santé de tous, en réduisant finalement le coût de toute chose.
En savoir plus sur le label « Ecolo crèche »
A lire aussi :
Crèche écologique « Les Canailloux » à Sanary-sur-Mer
Info83, toute l’info du Var