A quelques heures de rencontrer ses compatriotes des Harlequins avec le Rugby Club Toulonnais, l’ouvreur anglais Jonny Wilkinson, nous parle du Big Crunch de ce quart de finale de l’Amlin Challenge Cup.
E.BM.: Jonny, as-tu une pression particulière pour le match de ce soir ?
J.W.: ‘ C’est difficile à dire, mais je crois que oui. J’aime avoir la pression, mais celle que je préfère c’est celle qui vient de l’extérieur, de l’entourage, du public, des entraîneurs : C’est de la pression positive. Ce soir, c’est un quart de finale du challenge Européen et de plus contre une équipe très très bonne, si on n’est pas à 100 %, si on ne joue pas avec de la concentration pendant quatre-vingt-dix minutes ça va être dur ‘.
E.BM.: Ce sont de grands matchs que vous jouez dans le Challenge Européen, mais sont-ils de mêmes niveau que la H Cup ?
J.W.: ‘ Oui, lorsque tu atteins les quarts de finale il n’y a plus que des grands matchs. Les Harlequins viennent de gagner un match chez les Saracens, en championnat d’Angleterre (24 à 19 devant 83.000 spectateurs à Wembley – ndlr). Imaginez que les Saracens sont toujours en course pour emporter la H Cup. Les Harlequins sont capables de gagner contre n’importe qui ‘.
E.BM.: Est-ce que ce soir, c’est ton plus gros match de la saison ?
J.W.: ‘ C’est difficile à dire, tous les matchs sont très importants. Pour moi, j’aborde chacune des rencontres comme si c’était la dernière de la saison. Mais on ne peut pas éviter de penser aux phases finales des compétitions où on est engagées. L’enjeu est tout autre à ce niveau des phases finales. Nous avons conscience du travail que nous avons effectué pour arriver jusque là, nous ne pouvons pas nous arrêter en si bon chemin. ‘
E.BM.: Parlez-nous de la pression qui peut régner dans un groupe de joueurs de votre niveau ?
J.W.: ‘ On a toujours une pression positive à Toulon, ça c’est super. Mais cela peut représenter deux choses différentes pour certains d’entre nous. A mon avis soit on peut perdre ses moyens et avoir peur des échecs ou bien utiliser l’énergie pour atteindre un autre niveau ‘.
E.BM.: Quelles sont les différences entre le championnat français et celui d’Angleterre et, si les Harlequins jouaient dans notre championnat où se situeraient-ils ? :
J.W.: ‘ Le temps est différent déjà, on n’a pas ici en France la même hiver que dans mon pays natal. En Angleterre on apprend très vite à maitriser les conditions météos difficiles. De plus on parle souvent de l’agressivité et des contacts rugueux des joueurs français, mais en Angleterre les Harlequins pourraient jouer aisément en Top 14. Je les compare à une équipe comme Toulouse ou Clermont-Ferrand. Et Ils ont mérité leur place pour ce quart de finale ‘.
Propos recueillis par Patrick Issartier – Vendredi 6 avril
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