La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (FNDIRP) organisait son assemblée générale du 23 au 26 mai 2024 à Toulon, dans le Var. Cette fédération a été créée au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Elle a pour but de rendre hommage et d’honorer la mémoire des victimes de la Déportation.
Quatre jours rythmés par le souvenir de l’Holocauste
Pendant ces quatre jours dans le département du Var, la FNDIRP organise plusieurs journées et évènements importants. Dans un premier temps, le jeudi 23 mai, une conférence de presse était organisée à l’hôtel Ibis Style de Toulon afin de répondre aux éventuelles questions. Les membres de la fédération ont apporté leurs témoignages et récits autour de cette période historique.
L’après-midi, une cérémonie d’hommage aux cheminots, rythmée par des musiques et chants, a pris place devant la gare de Toulon. Les participants, plongés dans une grande émotion, écoutaient les discours poignants de certains membres de la fédération. Ils ont ensuite déposés un bouquet de fleurs devant la plaque de la gare.
Puis le vendredi et samedi, plusieurs assemblées générales ont permis aux membres de la fédération d’échanger, d’entrevoir l’année à venir et de gérer les diverses questions.
Une fédération active et soucieuse de se souvenir de l’Histoire
La fédération n’agit pas seulement pendant cette sortie annuelle, au contraire. Toute l’année ils se déplacent dans des établissements scolaires à la rencontre de collégiens et lycéens afin de faire vivre la mémoire des déportés, internés, résistants, …Ils ont également réalisé un film avec ces élèves sur les différents lieux de mémoire autour de la Shoah. Le Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD), permet également aux participants de se plonger dans le souvenir de travailler sur cette période.
Ils possèdent également un journal mensuel, le Patriote Résistant, dont les pages sont remplies d’histoires, de souvenirs et de mémoire.
Le devoir de mémoire
Même si aujourd’hui il ne reste que très peu de victimes et témoins directs de cet évènement, les derniers continuent d’éduquer et de raconter leur expérience. La relève est tout de même assurée avec tous les autres membres de la fédération qui sont parfois fils, fille, petits-fils, petites-filles, nièce, neveu, maris, femmes et ceux qui veulent se souvenir. Ils sont un peu comme « les Témoins des témoins » comme certains disent.
Depuis sa création, leur crédo a toujours été le même : se souvenir pour que « jamais cela ne se reproduise ». Car comme ils le disent souvent, « leurs voix ne s’éteindront pas, demeurons fidèles à leurs combats ».
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