QUICHOTTE – Toulon

D’après Cervantès, Star Théâtre

Mise en scène : Isabelle Starkier

Création lumière : Bertrand Llorca

Peintures : Jean-Pierre Benzekri

Décor, costumes, marionnettes, masque : Anne Bothuon

Avec : Eva Castro

Conquérir les moulins ou les belles, aller jusqu’au bout des chemins en chevalier errant, ivre de rêves : l’histoire de Don Quichotte de la Mancha et de son fidèle Sancho Pança regorge de formidables images.

Alonso Quixano, hidalgo à l’âme lyrique et à l’imagination vagabonde, se plonge si loin dans les romans de chevalerie qu’il fait siens les idéaux pour lesquels se battaient les chevaliers errants, idéaux de paix, de justice, d’une justice imprégnée d’amour. Après avoir fourbi les vieilles armes de ses ancêtres et s’être fabriqué une visière en carton, il prend comme nom de bataille celui de Don Quichotte de la Mancha.

Don Quichotte, le poète idéaliste, l’incorrigible naïf, « l’agité du bocal »… La mécanique burlesque du texte de Cervantès aborde des questions essentielles pour tous, quel que soit l’âge : la quête d’identité, la force de l’utopie, mais aussi l’humiliation et la différence.

Pour souligner l’illusion de cette odyssée immobile, Eva Castro et une dizaine de pantins et marionnettes imaginés par Anne Bothuon nous entraînent dans les affres d’un voyage initiatique d’une imparable drôlerie. La comédienne sera à la fois Quichotte qui manipule Sancho puis, après l’épisode de la Sierra Morena, Sancho manipulant Quichotte.

L’épopée tragi-comique s’écrit sur une page de livre, se dessine sur le sable de l’écran et s’accompagne d’une petite mélodie hispanique enivrante…

‘Eva Castro campe les différents personnages de cette épopée avec conviction et justesse. Une belle performance qui, tel un livre ouvert, nous invite au voyage tout en laissant libre cours à notre imaginaire. Saluons le formidable travail d’Isabelle Starkier qui signe une adaptation et une mise en scène très réussies de l’oeuvre maîtresse de Cervantès.’

Pariscope  

 

‘Le seul en scène d’Eva Castro est une performance. Pour raconter ces merveilleuses aventures, elle est le chevalier errant ou son fidèle Sancho Pança et tous les autres rôles, alternant le jeu et la manipulation des marionnettes. Toutes les belles idées “marionnettiques” et scénographiques fonctionnent.‘

Télérama