Ginette Kolinka : « Tant que je tiendrai, je continuerai à témoigner »
Mardi 3 janvier 2023, l’institution Sainte-Marie à La Seyne-sur-mer a accueilli au casino JOA, Ginette Kolinka, 97 ans, une des dernières rescapées, encore en vie, du camp de la mort d’Auschwitz Birkenau, aujourd’hui passeuse de mémoire.
Durant plus de 2 heures Ginette Kolinka raconte devant plus de 300 élèves, sa terrible histoire.
En mars 1944 elle a 19 ans lorsque elle est arrêtée, avec son père, son petit frère et son neveu, par la gestapo à Avignon et déportée. Elle sera seule à revenir de cet enfer. Après plus de 50 ans de silence, et par hasard elle se mets à raconter ce qu’elle a vécu, inlassablement à tous les élèves de France, un témoignage émouvant, pétri d’humilité.
Ginette Kolinka est née le 4 février 1925 à Paris dans une famille non pratiquante d’origine juive.
Ginette Kolinka est née le 4 février 1925 à Paris dans une famille non pratiquante d’origine juive. Elle a vécu sa petite enfance à Paris puis à Aubervilliers.
Elle est la sixième d’une famille de sept enfants et a eu une enfance très protégée. Son père, Léon, avait un atelier de confection.
En 1942 toute la famille s’installe en Avignon. Ils travaillent tous sur les marchés. Le 13 mars 1944, la Gestapo et la Milice viennent arrêter les hommes de la famille, son père, son frère de 12 ans et son neveu de 14 ans sur dénonciation. Devant les remarques de Ginette, ils l’embarquent aussi. Ils sont internés au camp de Drancy.
Le 13 avril 1944, elle est déporté avec son père et son frère
Le 13 avril 1944, ils sont déportés par le convoi 71 en wagons à bestiaux depuis la gare de Bobigny jusqu’à Auschwitz II-Birkenau. Son père et son frère rejoignent les camions et sont gazés à l’arrivée. Ginette entre dans le camp des femmes, est tatouée, matricule 78 599.
En avril 1945, devant l’approche des armées alliées, elle est transférée pendant 8 jours, par un « train de la mort » jusqu’au camp de Theresienstadt. Ginette est atteinte du typhus.
A son retour en juin 1945, elle retrouve sa mère et 4 sœurs. Ginette essaie de reprendre vie pendant deux ans et ne parle à personne de sa déportation.
Ginette se marie en 1951, a un fils, Richard Kolinka, devenu le batteur du groupe de musique Téléphone. Elle a repris son travail sur les marchés.
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Aujourd’hui, elle témoigne fréquemment auprès des jeunes.
Aujourd’hui, elle témoigne fréquemment auprès des jeunes. Elle accompagne de nombreux voyages à Auschwitz et publie en 2019 avec Marion Ruggieri Retour à Birkenau. Source www.cercleshoah.org
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