Transports sanitaires dans le Var : Deux syndicats d’ambulanciers s’inquiètent pour le transport sanitaire de leurs patients dans le Var.
« Il faut tirer la sonnette d’alarme,… nous sommes dans un flou qui n’est pas pas profitable aux usagers,…Que les textes législatifs soient respectés et surtout appliqués ».
Claude Delesse, le Président national de la Fédération Nationale des Ambulanciers Privés (F.N.A.P) et Gilles Garcia, Président départemental de la Fédération Nationale des Artisans Ambulanciers (F.N.A.A) dénoncent le non-respect de la législation en vigueur dans la prise en charge des patients : » les prises en charge aux urgences ne sont pas équitables par rapport aux pompiers,… Les ambulances ne sont pas prioritaires ».
D’après les responsables syndicaux la différence vient du fait qu’ils ne sont pas un service public, comme les pompiers. Claude Delesse et Gilles Garcia dénoncent cette différence de traitement entre secouristes privés et secouristes du service public : « Il ne faut pas de hiérarchie dans les prises en charge des patients,… ce traitement est inéquitable », et qui plus est : « Cela nuit à la qualité du service rendu ».
Le Président national des ambulanciers privés argumente son propos » Une dame de soixante-dix ans qui se présente avec un ambulancier – privé – missionné par le SAMU dans un centre hospitalier,… et qui reste deux heures dans l’ambulance avant d’être prise en charge, alors que sa vie est en danger, et que parallèlement à ça vous avez des VSAV (Véhicule de Secours et Assistance aux Victimes) qui arrivent avec des patients ayant une pathologie bénigne, et qui eux sont pris en charge immédiatement parce que c’est le service public, on marche sur la tête ! ».
Quant au représentant départemental du Syndicat National des Artisans Ambulanciers, il voit en ces actes une forme de brutalité : » C’est une maltraitance vis à vis des patients mais aussi de nos salariés qui se sentent bafoués,… quant ils se voient retrogradés sur le terrain, on en arrive à de grosses déceptions ».
Les représentants de la F.N.A.A et de la F.N.A.P précisent que « 100% des personnes transportés en ambulances sont tous hospitalisés, en revanche les personnes transportées par les pompiers ne sont pas toutes hospitalisées » ce qui veut dire, d’après les responsables syndicaux que les déplacements dans des ambulances privés sont tous utiles.
Quant aux coûts des transports sanitaires, là aussi ce ne sont pas les mêmes traitements entre service public et service privé : « Les ambulanciers privés sont tous salariés, chez les pompiers il peut y avoir des volontaires, le coût de transport n’est pas le même »
Le 15 : SAMU service d’aide médical urgent, pour obtenir l’intervention d’une équipe médicale lors d’une situation de détresse vitale.
Le 17 : Police secours.
Le 18 : Sapeurs-Pompiers, pour signaler une situation de péril ou un accident.
Le 112 : Numéro d’appel d’urgence Européen, si vous êtes victime ou témoin d’un accident dans un pays de l’Union Européenne.
Le SAMU est un service hospitalier qui organise le traitement des urgences en dehors de l’hôpital (dans la rue, à domicile, etc.). Le SAMU comprend le centre qui reçoit les appels effectués au « 15 » ou au « 112 ». Le Service Mobile d’Urgence et de Réanimation (SMUR) est composé d’une équipe médicale, d’un véhicule et de matériel chargé d’intervenir à la demande du SAMU.