Jean-Jacques Castillon, nous parle de la situation du BTP Bâtiment et travaux publics dans le Var, après la crise du Covid 19.
Il aborde la problématique de la reprise des chantiers ainsi que l’actualité avec un coup de filet salutaire mené le 9 juin 2020 par les Parquets de Nice et Draguignan concernant les décharges illégales de déchets de chantiers.
Le Bâtiment et les Travaux Publics dans le Var, c’est :
> 4000 entreprises et 8000 artisans seuls
> 22 000 salariés, 3 300 emplois intérimaires (ETP) et plus de 700 apprentis
> 2,5 milliards d’euros de travaux de construction (neuf et entretien)
La Fédération du BTP du Var, présidée par Jean-Jacques Castillon, représente 40% de l’activité du BTP varois.
COMMUNIQUÉ BTP83 Jeudi 11 juin 2020
Décharges illégales de déchets de chantiers : un coup de filet salutaire !
A la suite de l’opération d’envergure menée mardi 9 juin par les Parquets de Nice et Draguignan qui a conduit à la garde à vue de 11 personnes dans une affaire de décharges illégales de déchets de chantiers sur la Côte d’Azur, la Fédération du BTP du Var se félicite que la justice prenne la mesure du fléau qui touche depuis trop longtemps le secteur de la construction sur les territoires du sud-est de la région, et dans le département du Var en particulier.
En déployant 200 gendarmes, des agents de l’administration fiscale et de la direction régionale de l’environnement ainsi qu’un hélicoptère, la justice se donne les moyens de stopper des pratiques qui portent atteinte de manière inqualifiable à l’environnement mais aussi à l’économie de la construction par la concurrence déloyale qu’elles instaurent avec les entreprises qui dans leur immense majorité respectent la réglementation.
La Fédération salue le travail préparatoire aussi déterminé que minutieux de l’unité varoise de la DREAL Paca avec laquelle elle entretient des liens étroits pour des actions de sensibilisation aux bonnes pratiques en matière de gestion des déchets mais aussi pour lutter contre les décharges illégales par les signalements qu’elle lui adresse.
Elle encourage la justice à poursuivre désormais cette lutte auprès des maîtres d’ouvrages, privés comme publics, qui profitent de cette situation en dépit de leurs obligations. Elle rappelle qu’une responsabilité juridique et financière au regard de leur statut de producteurs et propriétaires des déchets de chantiers les oblige à s’assurer du traitement des déchets de leurs chantiers en imposant leur traçabilité et en payant le juste prix de ce traitement.
Conformément aux engagements qu’elle avait pris en novembre dernier lors de son colloque « Planète BTP » consacré à la gestion des déchets de chantiers, la Fédération du BTP du Var a déjà pris attache avec la procureure en charge de l’enquête pour lui faire part de son souhait de se constituer partie civile.
Pour Jean-Jacques Castillon, Président de la Fédération du BTP du Var : « même si l’information de ce coup de filet ternit une fois de plus l’image de nos métiers et de nos entreprises, c’est un mal nécessaire. Cette opération était attendue, souhaitée même, mais elle me surprend agréablement par son envergure et les moyens déployés. Si la justice est déterminée à éradiquer les décharges illégales, ce que nous appelons de nos voeux depuis longtemps, il faut désormais s’attaquer aux maîtres d’ouvrages qui en tirent un bénéfice en omettant leurs obligations. Les sanctions judiciaires et financières doivent être exemplaires pour tous les protagonistes de l’affaire et il faut de plus obtenir la remise en état des sites. Je souhaite enfin qu’aucun amalgame ne soit fait entre ceux qui ont recours à des pratiques illégales et l’immense majorité de mes confrères du BTP qui sont respectueux des règles en vigueur et qui souffrent de cette concurrence déloyale au même titre que les professionnels du déchet qui investissent dans leur outil de travail ».