Jean-Pierre Ghiribelli, Président de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (UMIH) travaille sans relâche pour ses administrés et notamment ses restaurateurs. Entre doute : « On ne sait pas quand on va pouvoir redémarrer,… si on démarre à la mi-juillet cela va être extrêmement compliqué de constituer les équipes (des restaurants) », et force de proposition : » Ce déconfinement va certainement se préparer avec une distanciation – entre clients – c’est pour cela que j’ai demandé à Monsieur le Préfet du Var d’agrandir nos terrasses (choses interdites auparavant – NDLR), pour avoir un espace bien déterminé entre les tables de manière à pouvoir travailler convenablement, et évidemment de ne pas payer les taxes et droits d’installation et si possible avoir une année blanche… J’ai demandé aussi que nous ayons un organisme certificateur qui vienne avant l’ouverture certifier que l’établissement à bien respecter le cahier des charges de manière à protéger les salariés et aussi nos clients,… J’ai demandé aussi pour les plages et les plagistes que l’on ait plus d’espace… des terrasses plus grandes, plus espacés », le Président de l’UMIH entend défendre coûte que coûte les membres de sa corporation, adhérents ou non de son syndicat professionnel.
Le Président Ghiribelli s’agace des remontées négatives qu’il a en ce qui concerne les refus des Prêts Garanti par l’Etat (PGE) que les banques sont sensées octroyer, largement, aux restaurateurs. Il ne manque pas non d’égratigner les assureurs : » Les assureurs ne jouent pas le jeu,… il faut impérativement que l’état fasse pression auprès des assureurs, il faut que l’état prenne en charge une partie et que les assureurs répondent favorablement pour nos pertes d’exploitation. Pour cela il faut absolument décréter une catastrophe pandémique,.. On paye des assureurs pendant des années, bien souvent on ne leur demande rien et là on a besoin d’eux et ils ne répondent pas,… On est très en colère la dessus ».
Pour l’avenir et la pérennité des établissements des métiers de la restauration et de l’hôtellerie , il est quand même inquiet : » J’ai vu des crises déjà, je suis un vieux du métier, j’ai vu beaucoup de choses et habituellement la crise s’attaque à l’économie et là elle s’attaque à notre santé et à l’économie, je peux vous dire que 90% de nos entreprises sont des petites et moyennes entreprises, ils n’auront pas la trésorerie nécessaire,… Ils n’arriveront pas à tenir jusqu’en juillet, il faut vraiment un plan de sauvetage,…. C’est vraiment une bombe à retardement pour nous ».
Toulon le 16 avril 2020
Coronavirus Var INFO83.