La FNAIM lance en 2012 les ‘Matinées Actualité’, organisées par métier, cette 1ère manifestation concerne les métiers de Syndics de copropriété et Administrateurs de biens.
Arnaud COLL, Président de la commission Administration de Biens Fnaim du Var, a répondu à quelques questions concernant l’actualité de l’administration des copropriétés :
INFO83 : Quelles sont les obligations du syndic concernant la prévention des risques et sécurité du personnel intervenant ?
Arnaud COLL : Pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs, la mise en place d’un plan de prévention des risques (PPR) est obligatoire lorsque le temps d’intervention cumulée des entreprises et des prestataires extérieurs est supérieur ou égal à 400 heures. Cette tâche incombe au syndic dans le cadre de la conservation et de la bonne gestion de la copropriété.
Il s’agit de prévenir les risques liés aux travaux sur les installations et matériels par les différentes entreprises (ascensoriste, chauffagiste, peintre, plombier
)
EB : Est-ce que les copropriétés ont obligation d’effectuer un audit énergétique ?
AC : Au 1er janvier 2012, les copropriétés seront soumises à un audit énergétique dans le cadre de la loi Grenelle 2 portant engagement national pour l’environnement. Sur les bâtiments existants, l’objectif est de faire diminuer d’au moins 38 % les consommations d’énergie à l’horizon 2020.
Auparavant réservé aux particuliers, l’éco PTZ est aujourd’hui accessible aux copropriétaires qui engagent des économies d’énergie.
EB : Quels sont les outils mis à la disposition des administrateurs de biens pour les assurances loyers impayés ?
AC : La Garantie Loyers Impayés (GLI) et la Garantie des Risques Locatifs (GRL) sont deux outils indispensables, deux assurances spécifiques qui ont le même objectif mais affichent quelques différences sur le plafond de loyer, l’éligibilité des locataires, les garanties accordées, le montant des garanties, les taux d’assurance et le traitement des contentieux.
La GLI impose notamment des conditions assez strictes, les locataires éligibles à cette solution doivent être en situation professionnelle stable (CDI), le loyer et les charges ne doivent pas dépasser 33 % des revenus. Cet outil fonctionne moins bien depuis que le propriétaire n’a plus le droit de demander une caution s’il souscrit une assurance contre les loyers impayés.
La GRL mise en place par l’Etat, à vocation plus sociale, offre plus de flexibilité aux locataires. Moins stricte pour ces derniers, elle assure les revenus locatifs quel que soit le profil des locataires, le loyer et les charges ne devant pas dépasser 50 % des revenus.
Seules 3 compagnies d’assurance couvrent aujourd’hui’hui la GRL. Cet outil pourrait mieux fonctionner si les propriétaires avaient davantage confiance.